J+1 - Arrêt cannabis
J'ai décidé d'arrêter le shit et la beuh il y a plus de 24 heures maintenant. Combien de tentatives antérieures infructueuses ? 10 ? 20 ? Bat les yeuks', nique les rageux on tombe on se relève. Après tout, NE PAS FAIRE quelque chose devrait être dans mes cordes.
Bref, dans quel état suis-je ? Pas de réelle hausse ou baisse de moral pour l'instant, mais des pensées parasites familières sont venues me hanter alors que je regardais tranquillement Zodiac sur Netflix avec un pote. Mais mieux vaut ces pensées ponctuelles qu'une grosse défonce pour kiffer son film, du moins pour le suivre à peu près.
Le cannabis a cette propriété de nous faire oublier certaines choses : un peu comme dans cette série américaine, The 100, dans laquelle est évoquée the City of Light. Cette "Ville-lumière", accessible via ingestion d'un simple comprimé à la Matrix, permet à certains des protagonistes de s'évader dans une sorte de réalité virtuelle. Ici, on oublie angoisses, maladie et même mort. Le pied semble-t-il, mais dans le dernier épisode que j'ai maté, un des personnages principaux commence à flairer le dièze bancal lorsqu'elle réalise qu'elle n'a plus aucun souvenir de ses premiers émois avec le mec qui fut l'amour de sa vie.
Le cannabis est ainsi également un dièze très bancal, il ne promet même pas les mêmes balivernes que la Ville-lumière. Mais le simple planage qu'il propose suffit à vous attirer dans son piège, et en général lorsque vous vous rendez compte des effets indésirables c'est que vous êtes déjà "dedans".
Pertes de mémoire, difficultés de concentration, perturbation des cycles du sommeil : en somme ralentissement global pouvant avoir un gros impact sur la vie quotidienne. Sans parler de la foncedalle qui me fait faire le yoyo depuis des années. J'ai pesé entre 78 et 115 kg, je vous épargne le calcul mental ça fait un différentiel de 37 kg. Je suis actuellement à 102 kg, et j'en ai marre de prendre et lâcher tant de lest depuis des années. Pour couronner le tout, le shit et la beuh sont bien plus nocifs que le tabac pour le système cardio-respiratoire.
En gros, je vous conseille de commencer le cannabis si vous souhaitez altérer vos facultés mentales et devenir un obèse essouflé sans horizon. J'oubliais presque d'évoquer le manque de motivation et la difficulté à aboutir des projets induite par le produit. Et ce dernier point est à mon sens le pire, car il va entraîner une évolution du mode de vie. La "flemme" se transforme alors en impossibilité de mener à bien quoi que ce soit d'un peu ambitieux : études, relations amoureuses voire amicales, travail...
Il est presque 6h et j'ai bien subi la nuit blanche à laquelle je m'attendais. Je finis ici ce premier article de mon blog, je ne pensais pas partir en mode conférence sur les dangers du cannabis mais j'estime qu'il est nécessaire de donner le ton : mon intention n'est absolument pas de faire l'apologie de la marijuana.
Je me sens également obligé de préciser que je ne fais que partager MON ressenti sur ce produit qui ne me réussit pas vraiment. Certaines personnes arriveront peut-être à "maîtriser" leur conso et à être épanouies par ailleurs, mais après environ 8 ans de fumette j'ai pu constater mon impossibilité à contrôler la bête.
P.S : Je pars en cuisine me lancer dans un projet de croissants au chocolat et aux amandes et vous quitte avec ce son de 13 Block, Vide, dont certaines paroles résument assez bien ma situation actuelle. "La bonbonne est vide, la bonbonne est vide, la bonbonne est vide faut venir recharger..." https://www.youtube.com/watch?v=I0mlyOmzs4I
